La capacité d’innovation et le sens de l’initiative ne sont plus réservés qu’aux seuls entrepreneurs. Au sein de l’entreprise, le salarié peut devenir un « intrapreneur », autrement dit un entrepreneur dans son entreprise ! Ce dispositif, s’il fonctionne, profite autant à l’employeur qu’à l’employé. Mieux encore ! Utilisé comme argument de Com RH, l’intrapreneuriat permet également de recruter des candidats motivés, aux profils créatifs, qui auront envie de rester. A l’externe, ce dispositif véhicule l’image d’une entreprise attractive et innovante… Clairement, l’intrapreneuriat est un concept d’avenir ! Il serait temps de s’y mettre, non ?

Success story

L’intrapreneuriat est en France en pleine émergence. Pourtant, le concept ne date pas d’hier. 30 ans déjà que le célèbre papillon adhésif trône sur tous nos bureaux ! Et oui, le Post-it est bien l’œuvre d’un « intrapreneur ». C’est l’histoire d’Arthur Fry de la société 3M qui cherche un moyen de marquer les pages de ses partitions de chorale, sans pour autant les abîmer. Quelques années plus tôt, un autre employé de 3M avait mis au point par erreur un adhésif qui « colle sans coller vraiment ». Le produit était tombé dans l’oubli, jusqu’au jour où Arthur Fry s’y intéresse à nouveau. Après plusieurs essais, il crée le Post-It, commercialisé à partir de 1981, dont on connaît le succès !

Mais le groupe ne s’arrête pas là. Fort de cette première expérience, 3M décide de véritablement valoriser le potentiel et le talent de ses collaborateurs, en leur permettant de consacrer une partie de leur temps dans l’entreprise à d’autres activités que celles de leur travail. Les innovations ont naturellement suivi : le Scotch en est encore un bel exemple, développée par un « intrapreneur » du groupe !

L’entreprise Google fonctionne sur le même modèle que 3M et met en place une culture d’entreprise valorisant la créativité, le bien-être et l’initiative : au delà de leurs locaux où se côtoient dans une atmosphère ludique espaces de détente et de travail, les ingénieurs ont le droit de consacrer 20 % de leur temps de travail à des projets personnels. C’est ainsi qu’ont vu le jour Google Maps, Gmail ou encore Adsense…

Des conditions de travail et une ambiance positive favorisant la créativité, des employés épanouis, et des innovations qui améliorent les performances de l’entreprise, l’intrapreneuriat bénéficie à tout le monde !

Un moteur de réussite pour les candidats

Dans le contexte de crise actuelle, les candidats d’aujourd’hui recherchent la sécurité de l’emploi. Mais pas à n’importe quel prix puisqu’ils cherchent aussi et surtout un travail épanouissant, challengeant, qui ait du sens, qui leur donne de la reconnaissance, et pour lequel ils sont prêts à s’investir. Une entreprise valorisant l’intrapreneuriat exerce ainsi auprès d’eux une forte attraction et crée un engagement corpo fort.

On le voit encore avec Google : trouver un job au sein du géant high tech, c’est le rêve devenu réalité pour beaucoup ! On en a même fait un film, the Internship (les Stagiaires), l’histoire de deux quadragénaires en stage chez Google qui, pour décrocher un vrai job, doivent proposer un concept innovant pour l’entreprise, le tout en équipe ! Si Hollywood ajoute quelques paillettes au décor (et pas tant que ça finalement), il n’en reste pas moins vrai que Google fait de l’intrapreneur l’un des premiers facteurs de réussite dans l’entreprise. Et du coup, les candidats les plus talentueux se bousculent pour obtenir un entretien.

Ces mêmes candidats seront plus naturellement fidélisés au sein d’une entreprise « intraprenante » car ils y verront de vraies opportunités de développement de carrière. A condition bien sûr que l’entreprise tienne ses promesses ! En proposant des formations par exemple, qui permettent aux profils « intrapreneurs » de se rencontrer, en encourageant la diversité au sein des groupes de travail, ou encore en offrant du temps à cette même créativité. Encore une fois, Google estime que 50% de leurs dernières innovations viennent de ces 20% de temps « non dédiés au travail »…

Candidats, collaborateurs et clients : le concept d’intrapreneuriat touche toutes les cibles
Une stratégie de Com RH centrée sur le concept d’intrapreneuriat s’établit sur la réalité de l’entreprise : son business. On fait rêver les candidats, certes, mais sans les décevoir. Pourquoi ? Car on leur donne la possibilité d’être les artisans des nouvelles croissances pour l’organisation. Ce témoignage de confiance et cette autonomie accordée vont renforcer l’engagement des collaborateurs. Au final, c’est le client qui en profite et l’image de l’entreprise est associée aux mots « talents » et « innovation ».

La réputation de la marque corpo s’améliore en même temps que la réputation employeur. Ce cercle vertueux inscrit l’intrapreneuriat dans le sillage du concept de Business Diversity®. A nouveau, on s’aperçoit que lorsqu’on crée une cohérence dans le message (marque employeur et marque corpo sont encore une fois étroitement liées) et qu’on l’inscrit dans une réalité de l’entreprise, il devient réellement impactant : les candidats talentueux postulent, les collaborateurs se renouvellent, les clients sont séduits, l’entreprise gagne de nouveaux marchés et améliore ses performances !

Auteur
@jeremyduris

 

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Thibaud Michel

Co-fondateur de l’agence Twinin chez Twinin
Joueur invétéré de concepts pub. Tombé dans le RH par hasard mais aujourd’hui parfaitement accro… Applaudissez ou fusillez mes articles je me ferai un plaisir de vous répondre !