Dans une entreprise, la mise en place d’une politique RSE permet de bâtir des modèles économiques plus sobres à travers la réduction des gaspillages, la diminution des déchets ou encore la capacité à gérer la hausse du coût des énergies fossiles. Son impact sur l’image de l’entreprise est très positive : le fait de disposer de labels et de certifications a un effet rassurant auprès des clients et potentiels prescripteurs. En interne, cette démarche est l’occasion de réinventer l’engagement des salariés à travers des dispositifs favorisant la diversité, l’équilibre vie privée/vie professionnelle et l’ouverture vers des causes sociales ou humanitaires.
La marque employeur est, pour faire simple et direct, la capacité d’une entreprise à attirer des talents et à les conserver.

Des points communs entre RSE et marque employeur

Un excellent article de Marie-Pierre Fleury, fondatrice de Canden, sur le blog La tribu des experts, relève plusieurs points communs entre la marque employeur et la démarche RSE :

  • Elles sont toutes deux engagées dans un cercle vertueux, le progrès continu ;
  • Elles partagent une même responsabilité : soutenir l’image globale de l’entreprise et susciter durablement la confiance des salariés ;
  • Elles doivent toutes deux démontrer et être attentives au grand écart : la RSE est soumise à des obligations de reporting pour satisfaire à des critères tandis que la marque employeur veille à ce que les collaborateurs se retrouvent dans les promesses RH diffusées en externe ou à l’interne (opportunités, valeurs…)

De la RSE à la Com employeur

Traduits en concepts de communication, les éléments associés à la RSE vont servir la marque employeur.

Le premier de ces éléments est l’image positive de l’entreprise. Une entreprise qui recrute a besoin de visibilité et d’associer son image à des concepts qui parlent aux consommateurs d’emploi. Une structure qui respecte la planète, son écosystème (fournisseurs, clients, partenaires), et intègre ses salariés dans des démarches vertueuses, a justement une image favorable. Comme le souligne le Dr Sanja Pekovic, chercheuse associée à la chaire Performance des Organisations, Université Paris-Dauphine, « même s’il touche un salaire plus bas, un candidat préfère travailler dans l’Institut contre le cancer plutôt que chez le fabricant de tabac ».

Premier enseignement : il est bon de capitaliser sur sa « green image » et ses démarches vertueuses pour attirer des talents !

Le deuxième lien avec la marque employeur concerne l’engagement des salariés. Une démarche RSE donne naissance à des dispositifs qui font évoluer positivement l’environnement de travail et redonnent du sens à la mission des collaborateurs. En capitalisant sur cette satisfaction du capital humain, la marque employeur crée des messages qui reflètent sa réalité interne tout en s’appuyant sur le témoignage de ses salariés « ambassadeurs ».

Deuxième enseignement : des collaborateurs épanouis du fait de la mise en place d’une politique RSE sont les meilleurs ambassadeurs de l’entreprise, notamment auprès des potentiels candidats (cooptation, prise de parole sur les réseaux sociaux).

La RSE valorise la marque employeur

La RSE joue sur 4 leviers positifs pour la marque employeur : l’identité sociale positive, la sélection des employés plus performants, la formation des employés et les contacts interpersonnels.

Les deux premiers points ont déjà été abordés. Une identité sociale positive crée une fierté d’appartenance et fait pleinement fonctionner le principe de cooptation qui donne aux entreprises des leviers de sourcing très efficaces. Sur la sélection des employés plus performants, on retrouve l’idée selon laquelle « une entreprise plus verte et plus respectueuse a plus de chances de recruter les talents auxquels elle aspire » souligne Pekovic.

Sur la formation, l’étude montre que les entreprises qui adoptent des normes environnementales telles que l’ISO 14 001 ont des employés 16% plus productifs que celles qui s’en affranchissent. Un tel chiffre a de quoi interpeller et… intéresser. En effet, la mise en œuvre de politiques RSE va accroître le nombre de formations des salariés, avec ensuite un impact direct et durable sur leur productivité. C’est positif pour l’entreprise mais aussi pour la carrière du collaborateur qui, davantage formé, peut plus facilement prétendre à des évolutions professionnelles.

Enfin, une démarche RSE modifie durablement les contacts interpersonnels et transforme l’organisation dans les attitudes, rôles et responsabilités des employés. Cela augmente la satisfaction au travail et a un impact positif sur la productivité (+21% pour les entreprises qui adoptent des normes environnementales par rapport à celles qui s’en affranchissent). L’entreprise devient un lieu où il fait bon vivre (élément positif dans une promesse RH) tout en restant productive (les dirigeants aussi sont contents !)

Auteur
@jeremyduris

 

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Jérémy Duris

Co-fondateur de l’agence Twinin
Partisan d’une communication créative et décomplexée pour les RH, aime bousculer les idées reçues, mais surtout adore les débats pour le plaisir de faire bouger les choses!