A tous les niveaux de leur organisation, les entreprises sont appelées à opérer une véritable révolution digitale. Demos, leader de la formation professionnelle, estime qu’il est nécessaire pour elles de saisir les opportunités ouvertes par le numérique mais sans oublier de prendre en compte les risques liés à leur maturité et à leur profil. Quels sont les impacts d’une telle transition digitale en interne et en externe ? Quels sont les bons et mauvais exemples ? Emmanuelle Stioui, consultante chez DEMOS, nous livre quelques éléments d’explication…

Selon une étude réalisée par Cap Gemini en partenariat avec le MIT Center for Digital Business, les entreprises les plus avancées dans la transition digitale sont environ 26% plus performantes que la moyenne de leur secteur et 12% d’entre elles sont mieux valorisées par les marché. La même étude remarque que les entreprises les plus matures dans leur transformation numérique affichent environ 50% de plus de bien-être au travail par rapport à des entreprises moins avancées.

Evoluer à tous les niveaux

En interne, la révolution digitale se concrétise par de nouveaux processus de collaboration notamment à travers des réseaux sociaux, qui facilitent le partage et l’échange d’informations en temps réel. On peut également citer les réunions en visio-conférences et web-cams pour créer des rapprochements entre des employés éloignés géographiquement. La transition numérique passe également par la dématérialisation et donc le « zéro papier ».

En externe, sont impactés en priorité le marketing (avec la personnalisation, la géolocalisation ou le temps réel) la supply-chain (gestion automatisée des stocks, personnalisation des paramètres du client) ou encore les ressources humaines (chasse de tête sur les réseaux sociaux, vivier de candidats…). Cette digitalisation a des effets positifs en termes de productivité, de gain de temps et d’optimisation des processus.

 Bons et mauvais exemples

L’actualité fait ici écho puisque la société de VTC Uber incarne cette révolution digitale. En effet, Uber a bouleversé l’industrie du taxi d’abord avec son service de VTC puis avec ses modèles disruptifs tels que UberPop (qui met en relation des particuliers) ou UberPool (co-voiturage). Créée en 2009, Uber est aujourd’hui valorisé à plus de 40 milliards de dollars. De leurs côtés, les entreprises de taxi ont préféré ne pas s’engager sur le chemin de la transition numérique et voient leur chiffre d’affaires diminuer pour avoir raté ce virage.

Un autre exemple est celui de Factéo dans la branche courrier de La Poste. Avec la baisse du courrier à délivrer, la direction informatique a lancé Factéo, une infrastructure permettant aux postiers de devenir prestataires de services comme par exemple des prestations de constats de sinistres pour les assurances. C’est un bon exemple d’adaptation d’un métier en fonction des usages numériques.

Pour Demos, le digital constitue un important réservoir d’opportunités, d’innovation et de créativité. Il permet d’améliorer la relation avec toutes les parties prenantes de l’entreprise : les clients, les partenaires, les employés. D’un point de vue marché, le digital est aussi l’occasion de prendre une longueur d’avance sur les concurrents.

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Thibaud Michel

Co-fondateur de l’agence Twinin chez Twinin
Joueur invétéré de concepts pub. Tombé dans le RH par hasard mais aujourd’hui parfaitement accro… Applaudissez ou fusillez mes articles je me ferai un plaisir de vous répondre !